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OFI INVEST : PERSPECTIVES MARCHÉS ET ALLOCATION - L’analyse mensuelle de nos experts
12/9/2025

Une rentrée chargée…
Malgré un contexte géopolitique et économique incertain, la période estivale a finalement été assez calme témoignant de la résilience grandissante des marchés - de l’aveuglement diraient certains - face aux différentes sources de volatilité. En sera-t-il de même avec une rentrée sous un ciel plus sombre.
Aux États-Unis, les coups de boutoir de Donald Trump contre l’indépendance de la Réserve fédérale américaine, s’ils sont à surveiller, n’ont pour l’instant pas entamé la crédibilité de la Banque Centrale Européenne. Nous pensons que l’économie américaine devrait ralentir au second semestre sous son potentiel et l’emploi se dégrader progressivement. L’inflation devrait augmenter modérément sous l’effet des droits de douane - en l’état actuel - mais ne devrait pas empêcher la Fed de baisser ses taux d’intérêt à deux reprises d’ici la fin de l’année. Nous maintenons notre vue positive dans ce contexte sur les taux longs américains à 4,25 %. Selon nous, tout interventionnisme politique sur la Fed devrait conduire à une pentification de la courbe, voire une défiance sur les actifs longs.
Si l’économie de la zone Euro se maintient à un niveau modeste, elle devrait selon nous prendre un peu de vigueur en 2026, notamment sous l’effet des plans allemands. Ceci conjugué à une inflation revenue à son objectif devrait conduire la BCE à laisser ses taux inchangés pendant une période prolongée.
Le sujet en Europe vient du cas français avec le vote de défiance à l’encontre du gouvernement de François Bayrou, réduisant les espoirs de diminution significative du déficit public. La note de la France dans ce contexte incertain devrait être dégradée dans la catégorie « A » dans l’année qui vient, ce qui est déjà largement intégré dans l’écart de taux avec l’Allemagne. Si les aléas politiques des prochaines semaines pourraient voir de la volatilité sur ce spread, le point de bascule nous paraît être autour de la démission potentielle du président Emmanuel Macron qui enlèverait suffisamment de visibilité aux créanciers étrangers - qui détiennent 55 % de la dette - pour s’interroger, non plus sur leurs flux, mais sur leur stock. Ce n’est pas notre conviction aujourd’hui et nous sommes plutôt acheteurs d’OAT sur des épisodes de tensions.
Nous sommes plus prudents sur le marché du crédit, après deux ans très positifs, car si les portages restent intéressants en absolu, les spreads de crédit nous semblent très serrés et l’offre de dette souveraine de plus en plus concurrentielle.
Côté actions, après une belle performance du marché américain pendant l’été, nous restons neutres sur l’Europe et les États-Unis dans l’attente de mouvements de correction pour se repositionner dans l’anticipation graduelle des résultats de 2026.
NOS VUES AU 09/09/2025
OBLIGATIONS


Les marchés américains se sont particulièrement focalisés sur l’emploi, la Fed et l’inflation. Dans ce contexte, le taux 10 ans américain a clôturé à 4,22 % le mois d’août, au même niveau que début juillet. Dans le même temps, le Bund continue de glisser à la hausse atteignant la zone des 2,70 %/2,80 %. Nous maintenons nos positions sur les marchés obligataires souverains et gardons un biais positif sur les taux américains. En France, les tensions sur les taux sont à surveiller mais, hors scénario de risques extrêmes, les spreads devraient rester sous contrôle. Sur le crédit, le marché nous semble cher. Nous maintenons les curseurs du fait de la composante taux et du portage, mais nous attendrons une normalisation des spreads avant de nous renforcer. Nous privilégions dorénavant une approche très prudente avec une réduction du risque en portefeuille.
ACTIONS


En dépit des tensions sur la partie longue des taux d’intérêt, notamment en Europe, les marchés actions poursuivent leur hausse dans leur ensemble, même si cela est plus avéré outre-Atlantique que sur le Vieux Continent. Les indices profitent de la bonne tenue des bénéfices des sociétés portés en grande partie par celles qui sont liées de près ou de loin à l’Intelligence Artificielle. À ce stade, ils n’intègrent plus ou quasiment plus de prime de risque, ce qui ne nous laisse pas entrevoir un gros potentiel pour les semaines à venir. C’est la raison pour laquelle nous maintenons notre curseur à la neutralité.
Du point de vue géographique, nous considérons que les actions chinoises - dont la valorisation relative nous semble raisonnable - pourraient poursuivre leur réappréciation. Dans les prochaines semaines, il conviendra d’être attentif à l’évolution du bras de fer entre Donald Trump et la Fed ainsi qu’à la nouvelle instabilité de la politique intérieure française qui pourrait rejaillir sur le reste de l’Europe.
DEVISES
Nous maintenons une position neutre sur la parité. Premièrement, les anticipations de politique monétaire sont assez bien évaluées des deux côtés de l’Atlantique. Deuxièmement, l’essentiel du chemin haussier de l’euro est fait, reflétant le changement de paradigme budgétaire en Allemagne notamment. Mais troisièmement, le dollar demeure sous pression du fait des pressions inédites du président américain contre l’indépendance de la Réserve fédérale américaine.

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