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MANDARINE GESTION : Les marchés High Yield à l’épreuve des cent jours

8/5/2025

Le climat  d’incertitude politique et monétaire secoue les actifs risqués. Face à la  volatilité, les obligations High Yield montrent une résilience contrastée  mais notable.
 
C’est un moment très intéressant pour analyser le contexte macroéconomique et  les marchés High Yield : nous sommes arrivés aux 100 jours de la présidence  Trump (plus que 1361 !), un mois après le lancement de la guerre douanière et  encore deux mois dans le cadre de la « pause » des droits douaniers imposés  par les Etats-Unis au monde entier.
 
Avant de donner une perspective à la situation actuelle, il est important  d’analyser la dynamique des marchés High Yield sur le mois d’avril très  volatile : quel a été l’effet du Libération Day sur les marchés High Yield ?
 
Un repricing du High Yield limité par rapport à celui des marchés  actions
 
Sur le mois d’avril (Liberation Month ?) les marchés High Yield ont connu une  baisse de l’ordre de -3% alors que les marchés d’actions baissaient d’environ  -12%. Cela fait un béta du High Yield par rapport aux actions de l’ordre de  25%. Cette sensibilité du High Yield aux actions a augmenté par rapport à un  niveau moyen de 10% sur les deux ans précédents, il est vrai une période peu  volatile (sans vraie correction en 2024 en particulier). Mais elle reste  relativement faible, illustrant le caractère « moins risqué » d’un investissement en obligations High Yield par rapport à un investissement en  actions.
  

              Source :  Mandarine Gestion, période du 31/03/2025 au 28/04/2025. Les performances  passées ne préjugent pas des performances futures. 
 
Comment expliquer cette différence de sensibilité au risque de guerre  commerciale entre le High Yield et les actions ?
 
Le High Yield est moins risqué que les actions pour deux raisons  principalement. La dette est prioritaire par rapport au capital en termes de  remboursement en cas de liquidation, faillite ou autre accident de crédit de  la société. D’autre part, pour rembourser les intérêts ou le principal sur la  dette il faut générer du cash et non des profits, ce que font beaucoup de  sociétés qui génèrent peu ou pas de profits.
 
Un autre élément conjoncturel joue en faveur du High Yield : les sociétés,  sachant depuis deux trimestres que le risque de hausse des droits douaniers  arrivait (cf l’alerte sur le Mexique et le Canada en janvier-février), ont  réduit leurs investissements, décalé leurs dépenses et renforcé leur  trésorerie à mesure que cette période de risque accru s’approchait. Les  sociétés High Yield ont donc renforcé leur qualité de crédit dans la période  récente.
 
Quelle perspective sur le High Yield après un mois de guerre  commerciale ?
 
Là il faut se pencher sur les niveaux de rendement offerts et les comparer  aux niveaux d’avant-correction, aux niveaux actuels des actifs « sans-risque  » et aux niveaux de rendement « équitables », soit les rendements qui  compensent les taux de défaillance et taux de recouvrement attendus pour les  prochains trimestres.
 
 Au 28 avril, les taux de rendement sur les marchés High Yield sont les  suivants :

     
  • HY Euro : 5,62% contre 5% avant la correction
  •  
  • HY US : 7,55% contre 7% avant la correction
  •  

 Du côté des actifs « sans-risque » les  rendements sont les suivants :

     
  • Taux allemand 5 ans : 2,05% contre 2,15% avant la correction
  •  
  • Taux US 5 ans : 3,84% contre 4% avant la correction
  •  

Soit des rendements du High Yield en hausse  de 0,50% environ, alors que les taux de référence ont baissé : il s’agit bien  d’une augmentation de la prime de risque qui rend le High Yield plus  rémunérateur.
 
Comment inclure l’impact potentiel sur le High Yield de la guerre  commerciale ?
 
Cette période d’incertitude devrait se prolonger, avec deux effets opposés :  d’un côté, un ralentissement de l’activité qui détériore les fondamentaux des  sociétés High Yield ; de l’autre, une gestion très prudente et attentiste des  managements, favorable au profil de crédit par hausse de la génération de  cash. Cela se traduit par des investissements annulés ou reportés, une baisse  des stocks soit une baisse des fonds de roulement et une priorité donnée au  désendettement par rapport aux dividendes et rachats d’actions. En  conclusion, l’impact sur le High Yield parait assez mitigé et cette  augmentation de la prime de risque rend cette classe d’actifs plus attractive  aujourd’hui.

Achevé de rédiger le 29/04/2025 par l’équipe High Yield

 

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