Toutes les informations disponibles sur le site Cros Assets ont un caractère exclusivement indicatif et ne constituent en aucun cas une incitation à investir et ne peuvent être considérées comme étant un conseil d’investissement. En aucun cas, les informations publiées sur ce site ne représentent une offre de produits ou de services pouvant être assimilée à un appel public à l’épargne, ou à une activité de démarchage ou de sollicitation à l’achat ou à la vente d’OPCVM ou de tout autre produit de gestion, d’investissement, d’assurance...
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Contactez les sociétés de gestion afin d’évaluer le risque des supports. Le présent site ne vise que les professionnels de la finance. Il n’est pas destiné à être consulté par des internautes non professionnels ne possédant pas l’expérience, les connaissances et la compétence nécessaires pour prendre leurs propres décisions d’investissement et évaluer correctement les risques encourus.

FIDELITY INTERNATIONAL : L'Humeur des Marchés - Pain Blanc
6/5/2025

En politique, les 100 premiers jours sont traditionnellement l'occasion de faire un premier bilan. Comme un premier conseil de classe. Un exercice pas toujours évident car parfois prématuré. Mais pour ceux du président américain, la semaine passée, la publication d'un certain nombre d'indicateurs tendait à donner une orientation. Hasard du calendrier, la contraction de 0,3 % du PIB au premier trimestre - une première depuis 2022 - tombait la veille du jour où Donald Trump soufflait ses bougies à la Maison Blanche, promettant à ses partisans qu'ils n'avaient encore rien vu. Alors, certes, il convient de ne pas faire ici de jugement hâtif sur la base d'un seul chiffre. Mais la réalité conjoncturelle est désormais teintée d'une indéniable morosité de l'autre côté de l'Atlantique. Confiance des consommateurs (Conference Board) en berne à 86, soit un plus bas de cinq ans, créations d'emplois (ADP) tombées à 62 000 en avril… La nouvelle administration avait peu de raisons de fanfaronner, la semaine passée.
Du reste, elle avait aussi son lot de consolation avec les créations d'emplois tombées en fin de semaine (177 000 sur avril). Ou encore avec les résultats des entreprises qui, pour l'heure, ne semblent pas refléter le petit coup de blues de la première économie mondiale. Alors que près de deux tiers d'entre elles publiaient sur le sujet, la semaine passée, il apparaît qu'elles n'ont jusqu'ici pas montré les symptômes d'un quelconque ralentissement. Bien au contraire. Si la tendance est moins marquée que l'an dernier, la croissance de leurs bénéfices demeure encore, pour certaines, plus forte que prévu. À l'instar, notamment, des mastodontes technologiques qui, comme l'a montré Apple en délocalisant ses chaînes de production d'iPhone en Inde, ont les moyens de contourner les difficultés actuelles. Cela sans compter les confortables marges dont elles disposent. Mais, par-delà les startech, le contexte suggère aussi que les autres ont peut-être mangé leur pain blanc au premier trimestre. Et que le tête-à-queue du PIB américain pourrait se faire sentir plus concrètement avec, un effet de retardement, sur les résultats du deuxième trimestre.
Le graph. de la semaine
PIB américain trimestriel annualisé - le signe d'une entrée en récession ?

Source : Datastream, Q1 2010 - Q1 2025.