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FIDELITY INTERNATIONAL : L'Humeur des Marchés - Drill, baby, drill

13/5/2025

Est-ce que l'Opep n'aurait pas pris personnellement l'appel de Donald Trump à aller pomper davantage de pétrole des entrailles de la terre ? En tout cas, la dernière décision du cartel (+) s'inscrit dans ce sens. Certains pays producteurs emmenés par l'Arabie Saoudite vont maintenir, le mois prochain, leur production à plus de 400 000 barils/jour. Si l'on ajoute les précédentes hausses, pas loin d'un million de barils/jour supplémentaires auront été déversés sur le marché entre avril et juin. Alors que les prix du brut se sont ratatinés de 15 % depuis le début de l'année, la décision est pour le moins surprenante. D'autant qu'elle n'a pas manqué d'enterrer un peu plus les cours tombés, la semaine dernière, à des plus bas de quatre ans (voir graphique). Certes, dans un contexte d'une morosité sans pareille, il n'est pas interdit de regarder le verre d'eau à moitié plein en se disant qu'un baril à 60 dollars peut aussi être un accélérateur de particules économiques. Du reste, difficile de croire que, dans sa grande magnanimité, le cartel œuvre pour le bien commun et que le supplice de la balle dans le pied n'est pas à dessein.

De toute évidence, le premier est de faire rentrer dans le rang les factieux - Kazakhstan et Irak en tête - qui ont pompé au-delà des quotas en vigueur. Une manière aussi drastique que radicale de leur rappeler l'intérêt économique de s'en tenir à une stricte discipline. Le second répondrait directement à une doléance de Donald Trump himself qui souhaiterait voir les prix à la pompe baisser pour le consommateur américain. Pas tant pour la driving season qui se profile qu'en perspective des retombées inflationnistes d'une éventuelle entrée en vigueur des droits de douanes, début juillet. Seulement voilà, avec un baril à 60 dollars, le risque est aussi de voir les compagnies pétrolières américaines se croiser les foreuses en attendant des cieux plus rentables pour relancer leurs investissements… Et, entre-temps, laisser l'Opep reprendre des parts de marché. Une stratégie qui n'est, là encore, pas sans risque au regard des craintes qui pèsent sur l'économie américaine et, à sa suite, mondiale. Une guerre commerciale avérée ferait alors pencher la balance vers une situation d'offre excédentaire… Pas sûr que le cartel poussera le bouchon aussi loin.

Le graph. de la semaine :

Un pétrole de retour sur des niveaux de 2021

Source : Datastream, 31/12/2020 - 09/05/2025 - .Europe Brent Spot FOB U$/BBL Daily.

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