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FIDELITY INTERNATIONAL - L’Humeur des Marchés : Cyclothymie
19/5/2025

Depuis le temps, ils devraient être habitués. D'autant que Donald Trump n'en est pas à son premier mandat… Mais non, à chaque fois, c'est la même chose : aux crises de larmes succèdent inévitablement les bouffées d'euphorie. Il fallait les voir, fin mars, se désespérer d'une imminente apocalypse. La tangente des indices laissait alors imaginer des scènes d'hystérie capillotractée dans les salles de marchés. Et puis…? Et puis, la fin du monde n'a pas eu lieu. Forcément. Alors que la guerre commerciale avait à peine commencé, États-Unis et Chine ont finalement opté pour une trêve de 90 jours. Un apaisement douanier (30 % d'un côté, 10 % de l'autre) qui n'a bien sûr pas manqué de soulever un enthousiasme un poil excessif chez des investisseurs, depuis deux mois, en équilibre incertain au bord de l'abîme. Alors que, la semaine passée, le S&P 500 retrouvait une vigueur de jeunesse, les intervenants corrigeaient à la hâte leurs anticipations dystopiques désormais erronées à la lumière d'une nouvelle réalité qu'ils n'avaient étonnamment pas su prédire.
L'épisode confirme - s'il le fallait - que leur cyclothymie naturelle est particulièrement exacerbée depuis le retour du milliardaire aux affaires. Et la liesse dont ils témoignaient la semaine passée peut presque être déjà anticipée comme un excès d'optimisme. Tout d'abord, parce qu'il ne s'agit pas d'un traité de paix mais d'un simple armistice. Alors que les deux protagonistes vont entrer dans le dur des négociations, il y a fort à parier que les 90 jours qui s'ouvrent, ne seront pas de tout repos pour les investisseurs. Ensuite, parce que la trêve accueillie comme la panacée, n'est pas de nature à dissiper l'incertitude permanente qui pèse sur le commerce mondial depuis quelque temps. Au mieux faudra-t-il attendre début juillet ou septembre pour voir les prix du fret maritime - divisés par deux depuis janvier - redresser l'échine. Enfin parce que, dans ces délais, les conditions économiques qui prévalent aujourd'hui ne devraient pas fondamentalement changer la face conjoncturelle des États-Unis - qui viennent, par ailleurs, de perdre définitivement leur « AAA » selon Moody's. Autant dire que, en ces temps troublés, au risque de déchanter très vite, il convient de ne pas se réjouir trop tôt.
Le graph. de la semaine :
L'inflation américaine continue de refluer

Source : Datastream, janvier 2020-avril 2025 - US CPI (a/a)