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EDRAM - Flash marchés : Une fébrilité palpable

17/11/2025

•    La fin du shutdown aux Etats-Unis a échoué à insuffler un nouveau vent d’optimisme sur les marchés financiers
•    En comparaison, les indices actions européens se montrent plus résilients
•    Tous ces éléments nous incitent à maintenir notre neutralité sur la duration tandis que nous restons prudents sur les marchés d’actions et en particulier sur les indices américains

Tant espérée ces dernières semaines, la fin du shutdown aux Etats-Unis a échoué à insuffler un nouveau vent d’optimisme sur les marchés financiers, éclipsée par les craintes de dégonflement de la thématique Intelligence Artificielle et par les doutes quant à la volonté de la Fed de procéder à une autre baisse de taux directeurs en décembre.

La semaine avait pourtant débuté sous les meilleurs auspices avec l’annonce d’un accord entre un groupe de sénateurs Démocrates et leurs pairs Républicains pour mettre fin à la plus longue période de paralysie gouvernementale de l’histoire des Etats-Unis. Le coût économique de celle-ci ne sera sans doute pas négligeable, les estimations indiquant que la croissance américaine a probablement été amputée de 1% ce trimestre. Mais pour le mesurer encore faut-il que les statistiques américaines soient de nouveau publiées, ce qui devrait encore prendre du temps. Certaines données sur le marché de l’emploi en octobre pourraient même ne jamais être récupérées selon l’administration Trump, laissant ainsi la Fed naviguer à vue et étaler au grand jour les divisions entre ses membres. En l’absence de statistiques indéniables confirmant la poursuite de la dégradation du marché du travail, ce sont les gouverneurs les plus hawkish qui se montrent les plus vocaux en soulignant la persistance des pressions inflationnistes et leur inconfort à réduire une nouvelle fois les taux directeurs. Un message bien reçu par les investisseurs qui ont nettement revu à la baisse leurs anticipations, si bien que la probabilité d’une baisse de taux à la prochaine réunion de décembre n’est plus que de 49,5%. Cet ajustement des attentes entretient les pressions haussières sur les taux souverains, avec un taux à 10 ans américain revenu autour de 4,13%, mais pèse surtout sur l’appétit pour le risque et contribue à la rechute des marchés d’actions en fin de semaine comme en témoigne la nette sous-performance du Russell 2000. Le Nasdaq n’est toutefois pas en reste, reflétant davantage les inquiétudes autour de l’Intelligence Artificielle alors qu’un nombre croissant d’investisseurs remet en question la logique économique derrière les investissements colossaux consentis par les grands groupes technologiques pour construire des centres de données et développer les capacités de calcul. Ces craintes sont exacerbées par le recours de plus en plus important à l’endettement, que ce soit sur le marché obligataire coté ou le marché de la dette non cotée, ainsi que les niveaux de valorisation extrêmement élevés sur lesquels évoluent certaines valeurs, ce qui ne laisse guère de place à d’éventuelles déceptions.

En comparaison, les indices actions européens se montrent plus résilients, bien aidés par une saison de publications des résultats encourageante, des indicateurs de confiance chez les entreprises bien orientés et une situation politique française qui n’inquiète plus. Le spread entre les taux français et allemands à 10 ans continue d’ailleurs de reculer (à 73 pb désormais) en dépit du vote de la suspension de la réforme des retraites à l’Assemblée Nationale. Les investisseurs préfèrent à ce stade saluer la poursuite des discussions budgétaires et semblent s’accommoder d’un déficit qui pourrait s’élever à -5% l’année prochaine à mesure que des concessions budgétaires sont faites. Autre pays en proie à d’intenses négociations budgétaires, le Royaume-Uni a vu ses taux souverains repartir fortement à la hausse en fin de semaine après l’abandon du relèvement de l’impôt sur le revenu initialement prévu par la ministre des Finances, R. Reeves. Mentionnons enfin que le comité des experts économiques conseillant le chancelier allemand, F. Merz, a revu à la baisse sa prévision de croissance en 2026 à 0,9% (vs 1.3% selon le gouvernement), en raison des délais d’implémentation plus longs que prévu de la relance fiscale.

Tous ces éléments nous incitent à maintenir notre neutralité sur la duration, avec une préférence pour les dettes émergentes et le crédit Investment Grade, tandis que nous restons prudents sur les marchés d’actions et en particulier sur les indices américains.

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