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EDRAM - Flash marchés : L’étau se resserre sur le gouvernement Bayrou
8/9/2025

• Malgré l’incertitude politique, la dette française se place toujours bien sur les marchés, le trésor français ayant réussi à lever 11 milliards d'euros.
• Les risques fiscaux ont pesé sur les taux longs Outre-Manche portant les coûts d'emprunt à 30 ans à leur plus haut niveau depuis 1998.
• Aux États-Unis, les taux longs étaient sous-pression, le taux à 30 ans flirtant avec les 5 % avant de connaitre un répit suite aux publications d’indicateurs économiques mitigés.
En France, l'adoption d'un projet de loi de finances avant la mi-décembre, visant, qui plus est, à tenir la promesse faite à la Commission européenne de réduire le déficit public de 5,4 % en 2025 à 4,6 % en 2026, paraissait déjà acrobatique, puisque les députés du gouvernement sont minoritaires à l’Assemblée nationale depuis la dissolution de juin dernier. Mais gagner le vote de confiance le 8 septembre semble presque impossible. En effet, contrairement aux motions de censure prévues aux articles 49.3 et 49.2 de la Constitution, le recours à l'article 49.1 stipule que l'abstention ne compte pas comme un vote en faveur du gouvernement. Le scénario qui semble se dessiner pourrait contraindre le Premier ministre et son gouvernement à démissionner. La nomination d'un nouveau gouvernement dans les semaines à venir risque de retarder davantage le vote du budget.
Malgré ce contexte politique, la dette française se place toujours bien sur les marchés. Le trésor français a réussi ce jeudi à lever 11 milliards d'euros soit le haut de fourchette du volume annoncé, quand bien même il s’agissait d’obligations de maturité longues (10, 15 et 30 ans).
Les risques fiscaux ont également pesé sur les taux longs Outre-Manche. Jamais à court de maladresse envers sa Chancelière de l’Echiquier, le premier ministre Keir Starmer a annoncé des nominations d’économistes de premier plan au sein de son cabinet, fragilisant encore davantage l’assise de Rachel Reeves comme garante des finances publiques du Royaume-Uni. Alors que le budget 2026 doit être présenté le 26 novembre, les investisseurs se sont à nouveau inquiétés de la capacité du Royaume-Uni à maîtriser ses finances, portant les coûts d'emprunt à 30 ans à leur plus haut niveau depuis 1998.
Aux États-Unis, les taux longs étaient sous-pression, le taux à 30 ans flirtant de nouveau avec les 5 % avant de connaitre un répit suite aux publications d’indicateurs économiques mitigés. L’indicateur ISM Manufacturier montre un secteur manufacturier américain en contraction pour le sixième mois consécutif en août, les usines ayant dû faire face aux conséquences des droits de douane imposés par l'administration Trump. À l’inverse, l’ISM des services a augmenté en août. Le rebond de la composante nouvelle commande, tant pour le secteur manufacturier que pour les services, est également encourageant. L’ADP laisse entrevoir un marché de l’emploi moins dynamique avec des créations d’emplois plus faibles qu’attendues.
Le président américain Donald Trump s’est offusqué des célébrations des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale organisées par Pékin dans un commentaire dénonçant le président chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un qui « conspirent contre les États-Unis ». Il propose de renommer le Pentagone « département de la guerre ». Le rapprochement de l’Inde et de la Chine restera le fait marquant de cette démonstration du pouvoir diplomatique chinois.
Dans ce contexte, nous restons légèrement sous-pondérés sur les actions et en particulier sur les actions américaines dont les valorisations nous semblent élevées. Nous maintenons notre neutralité sur les taux avec une préférence pour le crédit d’entreprise par rapport aux taux d’États. Nous maintenons notre vue négative sur le dollar en raison des menaces sur l’indépendance de la Fed.
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