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DORVAL AM : Accord US/UK : encourageant ou inquiétant pour l’Europe ?

15/5/2025

Le projet d’accord commercial anglo-américain et la reprise des discussions entre les Etats-Unis et la Chine concrétisent l’ambiance constructive de désescalade. Mais les investisseurs hésitent pour l’instant à en tirer des conclusions positives pour le conflit UE-Etats-Unis.

Les détails de l’accord anglo-américain ne sont pas encore entièrement publiés, mais les grandes lignes sont déjà connues. Le Royaume-Uni accepte notamment des droits de douane de 10 % sur ses exportations vers les États-Unis, avec certaines exceptions, dont l’acier, qui en est exempté (0 % de droits). Des concessions supplémentaires sont annoncées, dont une limite de 100.000 véhicules anglais exportés par an – au-delà, un droit de douane plus élevé s’appliquerait – et d’autres limites quantitatives sur les exportations d’acier. Il semble que le Royaume-Uni ait aussi accepté de ne pas monter la taxe sur les GAFAM pour le moment, et de baisser les barrières à l’entrée de l’agriculture américaine, sans cependant renoncer aux réglementations sanitaires locales. D’autres accords sur les protections non tarifaires sont aussi sur la table. Enfin, la question de la TVA – que Donald Trump a plusieurs fois évoquée comme « injuste » à l’égard des exportateurs américains – a disparu des discussions. Ces accords, signes supplémentaires de désescalade commerciale – combinée à l’ouverture de discussions avec la Chine – ont conforté le mouvement de reprise des indices boursiers depuis le 9 avril (graphique 1).

Mais ce premier accord avec un partenaire historiquement proche des États-Unis et au commerce bilatéral relativement équilibré donne une idée du niveau minimal de concessions qu’un pays peut être amené à faire dans ce type de négociation. D’autres projets d’accord semblent proches d’aboutir, par exemple avec le Japon ou la Corée, qui donneront d’autres indications précieuses. Mais pour ce qui concerne les négociations avec l’Europe, l’incertitude va rester forte car les enjeux sont nettement plus importants. Les Etats-Unis ont un déficit commercial de $240 milliards de biens avec l’Union Européenne (graphique 2), et la stratégie de négociation de l’UE s’affiche de manière plus combative que celle du Royaume-Uni. Il existe donc un risque que Donald Trump prenne le prétexte des « deals » avec le Royaume-Uni et d’autres pays pour dénoncer la résistance européenne et attaquer avec force.

C’est sans doute pour cette raison que les investisseurs se montrent à ce stade très prudents à l’égard des valeurs européennes les plus sensibles au commerce bilatéral, dont l’automobile, les biens d’équipement et de consommation, le transport maritime, etc. Ces valeurs ont certes un peu remonté depuis le 9 avril, mais elles restent en sous-performance de 18% par rapport à l’Euro Stoxx depuis l’élection de Donald Trump (graphique 3).

Ces valeurs sensibles pourraient bien entendu rebondir en cas d’accord avant le 9 juillet, date limite supposée de la période de négociation. Nos fonds, bien investis en multinationales européennes, en bénéficieraient. Nous avons cependant préféré pour le moment compléter nos portefeuilles européens flexibles d’un panier équipondéré de 22 valeurs portées par la réponse concrète de l’Europe aux menaces de l’administration américaine, avec le plan budgétaire allemand et la poursuite de la baisse des taux de la BCE. Ce nouveau panier thématique de « reflation européenne » est équiréparti entre valeurs industrielles domestiques et valeurs foncières et immobilières.

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